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video, photos, les ados et leurs crises de boutons...
16 août 2005

tryo ommage !

tryoqTryo est un... trio chilien guitare/basse/batterie hautement énergique et débordant de musicalité. Sa musique, aux accents parfois Crimsoniens, ne peut laisser indifférents les amateurs de prog ou même de jazz-rock . Révélation du festival Baja Prog 2000, au Mexique, Tryo entamera au printemps sa première tournée européenne. A ne rater sous aucun prétexte...

Le groupe :
  • Ismael Cortez (guitare)
  • Francisco Cortez (basse)
  • Félix Carbone (batterie)
tryo

Avant l’orage, Tryo vocal…
Ils sont quatre pour faire avancer un Tryo rêveur. Voilà toute la difficulté d’une association artisanale, amicale, citoyenne et largement musicale.
Leur dernier album s’intitule « Grain de sable » comme pour signifier que parfois les chansons font bouger le monde, lorsqu’elles nous empêchent de penser en rond. Enrayer le moteur bien huilé de la pensée dominante et offrir au public un rapport au monde où l’engagement se vit et se chante au quotidien. Alors Tryo cherche à fermer le robinet de la « Pompafric » qui désaltère les nouvelles colonies ; dénonce l’ordre mondial « G8 » en souvenir de nos gouvernants au Gênes meurtrier ; renvoie les dictateurs « Dans les nuages » ; détecte les mensonges d’Adolphe nucléaire dans « Cogema » ; accepte volontiers de sortir les ordures télévisuelles pour « Sortez les poubelles » ; fait preuve de mauvaise foi pour affirmer qu’en chacun de nous sommeille un con « C’est pas pareil » ; active un terrible jeu de rôle pour imaginer les motivations d’un kamikaze palestinien « Si la vie m’a mis là »… Mais halte aux raccourcis faciles. Le groupe Tryo ne peut en aucun cas être assimilé à une sorte de Samaritaine de la colère. C’est tout simplement l’histoire d’une sensibilité exacerbée, d’une conscience en mouvement perpétuel. Et ce mouvement ouvre aussi sur l’autre versant de l’inspiration de Tryo, largement influencée par Guizmo fier mais inquiet de ses nouvelles responsabilités de père de famille. Et c’est ainsi que l’album musarde aussi fréquemment dans les méandres poétiques de l’enfance. « S’il te plaît, dessine moi à travers les mioches… ». Aussitôt fait : « Récréaction », « Ta réalité », « Ballade en forêt », « J’ai un but dans la vie » sont autant de grains de sables venus nous frotter l’épiderme pour nous dire qu’il est difficile d’être plus aimé que par un enfant. Un petit bout d’humanité qui inspire aussi indirectement Manu lorsqu’il écrit « Monsieur Bibendum », sorte de fable merveilleuse, pour tordre le cou aux normes et faire briller les yeux des innocents aux mains toujours pleines. Pleines d’amour évidemment, dont il est aussi question lorsque Mali se met totalement à nu pour chanter « Embrasse moi » sans pourtant être impudique. Et rester parfois aussi drôle et armé d’une belle autodérision comme dans « Désolé pour hier soir », diptyque sur un bout de vie, court-métrage qui déroule l’envers de l’endroit où Tryo festoie. En sachant aussi faire montre d’une attitude moins jeuniste sur les paradis artificiels dont l’accès est facilité par des substances de synthèse Tryo garde donc la main verte et c’est tant mieux, mais préférerait bien être autre chose que le groupe exclusif de la fille du coupeur de joint. C’est peut-être aussi cela, l’expérience. Et l’explication d’une volonté d’ouverture dans cette association de bienfaiteurs. Avec Vassili du groupe Fange, la Rue Ketanou ou Franck Monnet, fidèle d’entre les fidèles qui écrit et compose « Comme les journées sont longues », chanson ovniesque que le groupe Tryo a su s’approprier. De même avec Dominique Ledudal, sorcier du son devant l ‘éternel qui a su mixer avec ce goût des reliefs organiques la musique d’un groupe qui fut longtemps associé au reggae acoustique. Et ainsi démentir en toute amitié respectueuse tonton Georges Brassens qui disait : « Dès que l’on est plus de trois, qu’est-ce qu’on est con ! ». Tryo s’agrandit, évolue et se muscle. Et n’oublie jamais en route quel fut son berceau de naissance : la rue. Il fut un temps où sur les murs les utopiques écrivaient « Sous les pavés, la plage ». Aujourd’hui Tryo, allongé sous les vagues, met son grain de sel et de sable sous le bitume pour inventer une nouvelle plage musicale où il sera possible enfin de ne plus bronzer idiot.

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Commentaires
L
rappelle toa ce concert... ^_^<br /> <br /> ne t'aime fort tit frère...
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